Vous avez entendu parler des HPI (Hauts Potentiels Intellectuels), sans toutefois savoir exactement ce qui se cache derrière cette appellation désormais à la mode et souvent mal comprise. Vous avez peut-être lu un article sur le sujet (Jeanne Siaud Facchin ça vous parle?), et vous avez eu l’impression de vous reconnaitre dans les symptômes associés au HPI, aussi appelé zèbre, neuro-atypique ou précoce (pour les enfants).
Le fameux test de QI prend comme critère le niveau de 130 pour déceler si vous êtes ou non HPI. Or, ce n’est pas la seule voie pour identifier si vous faites partie de cette population un peu à part, qui concernerait 2% à 3% de la population. Si on considère l’augmentation globale du QI dans la population, on toucherait plutôt 10% de la population...
Les tests de QI sont très bien mais ils ont un coût (compter 350 euros à 400 euros), qui peut être dissuasif. En outre, les résultats sont parfois sujets à interprétation, surtout lorsque le résultat frôle les 130 sans les atteindre exactement (128, 129). Sans compter le stress qui peut vous faire échouer au test et fausser les résultats...
Pour éviter toute erreur d’interprétation, j’ai la conviction que le meilleur test qui soit pour identifier si vous êtes un zèbre est un test qualitatif, effectué par un(e) spécialiste des HPI qui saura reconnaitre votre haut potentiel sur la base de nombreux critères différenciants.
C’est cette conviction qui m’a conduit à mettre en place un protocole personnalisé pour identifier les HPI. Ce choix d'accompagner les personnes HPI a été le résultat d’un long parcours... J’ai été diagnostiquée HPI il y a plusieurs années, au moment où mes deux enfants passaient le test avec un psychologue scolaire et étaient tous deux diagnostiqués "zèbres". J’ai voulu comprendre ce que mes enfants avaient vécu comme expérience (le test avait l'air amusant à faire en plus!) et ma curiosité m’a conduit sans hésiter à passer le test. Pour moi peu importait le résultat, je voulais avant tout comprendre et être en mesure d’aider mes enfants dans leur évolution. J'ai donc dévoré au passage plusieurs dizaines de bouquins... (réflexe typique du HPI !) :)
Il est important de considérer ce diagnostic, qualitatif ou quantitatif, comme le début de l’aventure. Car une fois diagnotiqué, la question est : qu’allez-vous faire de ce résultat ? Souvent, les personnes sont soulagées de «savoir» mais se trouvent démunies, ne sachant pas quoi en faire ni comment l’expliquer à leur entourage (est-ce utile au fait?). Un travail d’exploration peut alors démarrer, pour identifier votre fonctionnement, votre potentiel, vos différences et mieux vous comprendre et interagir avec les autres.
Comment ça marche ?
Le protocole qualitatif pour déceler les HPI s’appuie sur beaucoup d’écoute, d’observation et de questionnement. Le HPI se distingue par des traits de caractère et un mode de fonctionnement bien particuliers. Lorsqu’on a l’habitude de côtoyer les HPI, on finit par les repérer assez facilement. En général, mon intuition me guide, mais le test qualitatif basé sur l'observation permet d’affiner et de produire un résultat plus précis. Bien des HPI ne semblent pas si différents des autres !
Je remarque que les HPI attirent les HPI et on découvre souvent que deux meilleurs amis sont tous deux zèbres. Ce phénomène est observable dès l’école primaire et se poursuit tout au long de la vie adulte.
On trouve très souvent des couples de HPI, réunis par un même système de pensée.
Ce système de pensée du HPI est dit « en arborescence » : les pensées fusent de tous les côtés et s’assemblent comme un puzzle à un moment donné… L’esprit du HPI est extrêmement créatif, il agit souvent par impulsion, une idée arrive et il va « dérouler » l’idée jusqu’au bout. Puis passer à une autre idée, et une autre...
Une intensité est observable chez les HPI. On les dit « trop » : trop sensibles, trop émotifs, trop rapides, trop exigeants, trop perfectionnistes, trop impatients, trop bizarres… Certains hyperactifs se révèlent être des HPI à l’agitation intense. Les pensées vont trop vite, on en a presque mal au crâne ! C’est épuisant. On a envie de dire "STOP !" "Pause".
Les HPI ont souvent un côté « sauveur », ce qui peut leur attirer des ennuis car vous savez bien qu'on ne peut pas sauver les gens, chacun doit se sauver soi-même. Encore faut-il intégrer cette idée et l’accepter. A défaut on se brûle les ailes.
Les HPI ont une intuition très forte, qu’ils n’écoutent pas toujours malheureusement. Enfin, ils ont un potentiel important dans un domaine ou plusieurs, mais un certain manque de confiance en eux les empêchent de découvrir ce plein potentiel et d’en tirer toutes les jouissances. C’est ce qui me motive dans mon métier d’aidant, accompagnant, ou coach, peu importe le terme qu’on utilise, ma motivation étant d’aider les personnes à grandir et de devenir ce qu’ils sont vraiment sans en avoir peur. Cela passe par une très bonne connaissance de soi et un recentrage sur ses besoins et ses valeurs.
Ces caractéristiques types que je viens de décrire ne sont pas les seules, et chaque personne étant unique et complexe, cela veut aussi pour les HPI. Le test qualitatif permet de compléter ou remplacer le test mathématique qui peut se tromper et qui ne dit pas tout. Je peux aussi me tromper. Bien sûr, et c'est ainsi je progresse et que j'affine mon analyse. Et plus je pratique plus je m'améliore ! Encore une fois, le but n'est pas tant le résultat mais de permettre à chaque personne de mieux se comprendre et de révéler son potentiel.
Et si le test de QI vous démange malgré tout, rien n’empêche de le faire avant, pendant ou après ce travail d’accompagnement. J'ai souvent orienté souvent les personnes de mon entourage vers des psychologues habilités à faire passer les tests de QI. Ce n'est pas forcément celle ou celui qui vous fait passer le test de QI qui vous suivra après. Ce fut mon cas d'ailleurs. Le vrai cadeau est ailleurs : dans la découverte de soi.
Séverine Ghys
Executive Coach - spécialisée en Communication, certifiée RNCP niveau 7.
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